Pénurie d’essence à Kinshasa : Les conducteurs en file indienne pour s’approvisionner

Il s’observe dans la capitale congolaise, une carence relative d’essence depuis lundi 05 courant sur toute l’étendue de la ville-province de Kinshasa. En plusieurs coins de la ville et surtout des stations-service, les conducteurs de taxis, motos et divers autres véhicules sont remarqués, visibles dans des stations, obligés de former des files indiennes pour avoir du carburant et se permettre de circuler pour certains, et atteindre le lieu du travail pour les autres.

Cette situation inquiétante, arrive pour la unième fois après celle vécue récemment au mois de janvier et de mars dont les raisons étaient sous prétexte de la guerre russo-ukrainienne.

Cette pénurie d’essence bouleverse tous les programmes des Kinois qui ont commencé à chercher le transport pour ne pas le trouver, le temps et le budget des autres réduits aléatoirement.

Dans des stations d’essence visitées, quelques conducteurs dénoncent ce phénomène et veulent avoir des explications claires, tous demandant des résolutions salvatrices et responsables sur le sujet en question. « Nous n’arrivons pas à comprendre ce phénomène. Le prix du carburant n’a pas bougé, mais les stations-service n’ont rien en termes de stock comme d’habitude. Nous sommes parvenus à se heurter avec les autres, faisant des lignes droites comme à l’école primaire alors qu’on est grand, il y a beaucoup à faire. Le ministre des Hydrocarbures avait, lors de la pénurie de la fois passée, affirmé qu’il y aurait un important réserve, voilà pourquoi nous lui demandons de pouvoir nous sauver de cette situation de calvaire », ont décrié les conducteurs bloqués dans des stations d’essence.

 L’opinion fixée par le gouvernement sur la situation d’essence à Kinshasa

Suite à ce constat de pénurie d’essence observée sur toute l’étendue de Kinshasa, le ministre des Hydrocarbures informe la population congolaise en général et kinoise en particulier, que cette situation fait suite à la baisse sensible de stock en essence, indique la cellule de communication des Hydrocarbures.

Il précise que d’ordinaire, la capitale consomme au moins 1100m3/jour et que suite à cette décrue, un plan de contingentement est appliqué pour assurer la ville en essence essentiellement.

Dans le souci d’éviter la rupture totale, le gouvernement, en concertation avec les entreprises opérant dans le secteur, s’est  résolu à appliquer le plan de contingentement, en vue de faire baisser de 1100m3 à 660m3/jour, pour la consommation d’essence dans la ville de Kinshasa, rien que pour l’essence ainsi que le jet.

Quant à la situation de jet, le navire assurant le ravitaillement est à la quai de Banana réceptionné par Soir depuis samedi 03 septembre. La cargaison, dit-il, devra remonter à Ango-Ango, aux environs de Matadi pour son acheminement vers Kinshasa, ce qui prendra juste une semaine.

Pour rappel, le ministre a fait savoir que le bateau est attendu au 14 septembre courant pour le ravitaillement d’essence. Pendant ce temps, le gouvernement s’apprête à payer le manque à gagner des sociétés pétrolières, question de leur permettre de s’approvisionner. Il a ainsi appelé la population au calme, tout en la rassurant du contrôle de la situation, pour qu’elle redevienne à la normale.

Ainsi, le plan de contingentement est appliqué aussi dans des stations-service, avec la limitation du volume en litre par véhicule. Il s’agit, en effet, de permettre la gestion transitoire pendant cette période passagère de baisse de stock d’essence, en attendant le ravitaillement.

Jean-Luc Lukanda/stagiaire