
S’il est vrai que les principales lois ont été votées par le parlement, mais comportent des aspects électoraux. Un atelier est organisé pour faciliter une appropriation de ces mesures d’application, afin de mieux sensibiliser la population. Mais au cas où ces mesures d’application n’existent pas, il sera question de les élaborer, pour éviter l’insécurité électorale, à la base de la violence post-électorale.
Durant deux jours, soit du 22 au 23 septembre 2022, les Organisations de la société civile bénéficiaires sur PRISME se retrouvent dans un atelier dans hôtel de la place, dans la commune de la Gombe, pour apporter une contribution citoyenne au processus en cours, pendant et après les élections. Les OSC se sont dotées des cibles pour améliorer la transparence, la participation inclusive et massive nécessaire à une plus grande légitimité des institutions élues.
C’est le professeur Raphaël Ouattara, le chef du projet qui a lancé cet atelier, en présence de la délégation de l’Union européenne, du reste bailleur de fonds de PRISM. « Le PRISME se veut un projet qui appuie la société civile pour qu’elle contribue effectivement dans l’objectif affiché par le pouvoir, à savoir, l’organisation des élections transparentes, inclusives et apaisées », dit-il.
Dans son mot introductif, il a dit que nous avons voulu innover, parce que les citoyens d’un pays font des contributions après coup, pendant qu’ils sont là au moment où les choses qu’ils dénoncent se fassent. A l’en croire, le présent atelier s’inscrit dans cette nouvelle orientation qui consiste à  donner l’occasion à la société civile d’apporter sa contribution au processus électoral en amont et non post mortem.
C’est dans ce sens que nous avons souhaité que les mesures d’application qui viennent en complément des lois et qui comportent des aspects électoraux, soient l’occasion de faire des recommandations et de s’approprier.
Pour le délégué de l’Union européenne, l’idée, c’est d’avoir cet échange par rapport aux mesures d’application qui sont essentielles pour opérationnaliser tout le travail ou le processus électoral. Au niveau de l’UE, cela fait longtemps que nous appuyons la société civile, car nous considérons qu’elle a un rôle essentiel à jouer, un rôle d’éveil citoyen, d’acteur de bonne promotion de la connaissance électorale, explique-t-il.
PRISME veut anticiper
Dans une interview accordée à la presse, M. Robert Kabakela/NSCC constate que généralement, les citoyens n’attendent que les choses pourrissent pour commencer à donner des conseils et à intervenir. Mais nous, nous avons estimé qu’il fallait en amont réagir, contribuer de manière à ce qu’on puisse amortir le choc, si jamais il y a en.
Ainsi, dit-il, nous avons voulu, dans le cadre de suivi de certaines lois qui ont trait au processus électoral, approcher certaines structures et organisations qui ont en charge d’élaborer les mesures d’application, de manière à nous permettre de nous les approprier, mais aussi contribuer si jamais ces mesures n’ont pas encore été élaborées. Voilà pourquoi nous avons fait appel à la CENI, à l’Agence de prévention et de la lutte contre la corruption (APLC), au ministère de la Justice, des personnes vivant avec handicap, parce qu’avons estimé que les différentes lois votées en 2020, il y a certaines dispositions qui ont des liens avec le processus électoral. A travers ces échanges citoyens, nous allons contribuer à l’amélioration du processus électoral qui est déjà en cours.
Face à la CENI qui a déjà adopté les mesures d’application de la loi électorale, les organisations de la société civile promettent de s’en approprier. Pour la CENI, nous allons nous approprier ces mesures d’application, parce que nous avons el devoir de sensibiliser les citoyens, de mobiliser les citoyens autour du processus. « Nous dévons nous les approprier et sensibiliser les citoyens pour que chacun intervienne au moment venu en toute responsabilité et en connaissance de causes. C’est une façon aussi de réduire l’insécurité électorale, parce que quand on ne connait rien, on s’adonne à tout, on ne fait pas ce qu’il faut faire, où le faire et avec qui. C’est une façon pour nous de jouer en amont pour amortir le choc ou l’insécurité électoral qui nous amène les violences avec dégâts matériel et morts d’homme à travers le pays », précise-t-il.
Soulignons qu’à l’issue de ces échanges, les participants devront avoir une bonne compréhension par rapport à la CENI, des mesures d’application déjà élaborées. Mais avec d’autres acteurs comme le ministère de la Justice ou des personnes avec handicap, si jamais les mesures ne sont pas encore élaborées, la société civile va contribuer à ce qu’elles soient élaborées et que chacun de nous ait une bonne compréhension de ces mesures d’application.
Leave a Comment