Pour lutter efficacement contre l’infiltration à Tshangu : La Fondation Jonas Mongombe préconise la fermeture des débits des boissons à 20H00

Dans un entretien téléphonique avec la Rédaction du Journal L’Avenir ce lundi 03 octobre 2022, Me Jonas Mongombe Monga, initiateur et Président de la fondation qui porte son nom, a recommandé la fermeture des débits de boissons et l’arrêt de la  pollution sonore à partir de 20 heures dans les zones frontalières de Kinshasa, particulièrement à Tshangu (de Maluku jusqu’au pont N’Djili séparant Limete, Masina et N’Djili).

La fondation Jonas Mongombe, dont la devise est ‘faisons les choses autrement’, en apprenant des erreurs des autres pour faire mieux. Tirant leçons du point chaud de l’actualité qu’est le phénomène ‘infiltration des rebelles à Tshangu’, Me Mongombe pense que cela n’est que le résultat du conflit communautaire Teke- Yaka dans le territoire de Kwamouth dans la province de Mai-Ndombe.

« Depuis l’éclatement des affrontements entre les Teke- et Yaka, il s’est observé un déplacement massif des populations vers Maluku et N’Sele deux communes du district de Tshangu’ à l’Est de la ville province de Kinshasa venant des zones de conflits « , affirme Jonas Mongombe. Ce dernier soutien les campagnes d’identifications des nouveaux venus et des résidents initiées par les autorités municipales de Maluku et N’Sele. Il sied de signaler que ces opérations ont permis de dénicher des ‘fugitifs suspects’, certains déguisés en malades mentaux.

La fondation Mongombe salue ces opérations menées par les services de sécurité dont l’ANR (Agence National des Renseignements) et la DGM (Direction générale des Migrations), qui doivent permettre l’identification des localités de Provence de ces nouveaux venus et leurs destinations aux finish.

 » Nous avons constaté qu’il y a effectivement des Infiltrés déguisés en malades mentaux. Nous avons été témoin oculaire, au niveau du pont de Kinkole de l’arrestation d’un  ‘fou’ qui avait une coiffure nette sous sa perruque de fou, avec armes et une somme d’argent », affirme le président de la Fondation Jonas Mongombe.

Il a été rapporté aussi  qu’au niveau de ‘Nganda Sese’ pas loin du pont Kinkole à N’Sele, deux ‘fous’ étaient arrêtés avec plus de 2000$ US et revolvers sous leurs ‘tuniques’ des fous. Ceci pousse à confirmer la présence des Infiltrés dans la commune de la N’Sele champ principal d’activité de la Fondation Jonas Mongombe.

Lutter efficacement contre les infiltrations

Pour mener à bien la campagne d’identification des résidents, il sied d’y aller méthodiquement en créant des conditions facilitant au maximum la procédure. Réputée jouisseuse, la population kinoise, particulièrement celle qui se rend à Kinkole, s’adonne généralement à la dégustation des poissons frais du fleuve et à la bière au rythme  de la bonne rumba congolaise.

« Ce mode de vie  favorise les infiltrations. Raison pour laquelle, la Fondation Jonas Mongombe, qui a pour objectif entre autres, la valorisation et la promotion de la culture kinoise, recommande la fermeture des débits des boissons et la pollution sonore produit par des musique de terrasses et autres ‘nganda’ (discothèques) à partir de 20heures afin de ne pas donner des camouflets aux infiltrés leur permettant de se dissimuler  dans la foule la nuit et laisser par conséquent, champ libre aux agents de L’ANR et DGM de mener sereinement et efficacement leurs opérations.

Et pour éviter l’oisiveté qui expose les jeunes filles comme des jeunes garçons à la merci des ‘recruteurs des rebelles’,  la Fondation Jonas Mongombe vise la valorisation des activités sportives et culturelles des jeunes.  Et dans ses objectifs visant à l’autonomisation des jeunes, au soutien aux femmes maraichères et à l’assainissement de l’environnement, elle organise en date de 25 octobre courant, la formation en Coupe et couture pour les jeunes filles et filles-mère ainsi qu’en esthétique et make up. Cela conjointement avec quatre modules de 3 mois en informatique. Toutes ces activités viendront s’ajouter aux actions sociales de la fondation qui assiste déjà au moins deux orphelinats dans la ville de Kinshasa. Elle y avait d’ailleurs distribué des fournitures scolaires à la rentrée, ainsi que d’autres vivres.

C’est certainement pour ces actions que la FJM conclue toujours ses productions par cette devise « faisons les choses autrement ». Des belles réflexions pratiques pour résorber le phénomène infiltration et l’autonomisation de la jeunesse ainsi que la valorisation de la culture. C’est donc logique qu’elle lance un appel au gouvernement et aux autres partenaires pour un soutien afin de ‘faire des choses autrement ‘.

 Willy Makumi Motosia

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