
La Rdc, en partenariat avec la République d’Egypte, va abriter du 03 au 05 octobre prochain, les travaux préparatoires de la 27ème Conférence des Parties signataires de la Convention Cadre des Nations Unies sur le changement climatique (COP27). C’est dans ce cadre que la Vice-Première ministre, ministre de l’Environnement et Développement Durable, Eve Bazaïba Masudi, a appelé à l’implication des ministres, de la Société civile, des Scientifiques ainsi que des gouverneurs des provinces forestières, pour la réussite de ce grand événement devant permettre à la Rdc de s’attirer les projecteurs du monde, en tant que pays solution face aux effets néfastes du réchauffement climatique.
La 27ème Conférence des Parties signataires de la Convention Cadre des Nations Unies sur le changement climatique (COP27), c’est du 07 au 18 novembre à Charm El-Cheikh, en République Arabe Egypte. Six ans après Marrakech au Maroc lors de la Cop22 de 2016 et à la COP 26 à Glasgow 2021, la Rdc avait exprimé son ambition d’abriter les travaux préparatoires de la COP 27, Pré-Cop 27 et cela, avec le soutien de plusieurs Etats du Bassin du Congo, de l’Afrique et des pays développés.
Avec ses forêts qui séquestrent plus de 24,5 Gigatonnes de CO2 par jour, sa biodiversité, son eau douce, soit 67% des eaux totales du Bassin du Congo, ses minerais stratégiques, le pays de Patrice Emery Lumumba comme pays solution, devrait récupérer son leadership climatique et environnemental dans le bassin du Congo, l’Afrique et le monde.
Pour y arriver, indique notre source, il fallait l’implication de tous. C’est justement pour cette fin et particulièrement dans le cadre des préparatifs de la Cop27, que la VPM Eve Bazaiba a reçu différentes couches de la société, notamment les Scientifiques, les ministres, les gouverneurs des provinces forestières et la Société civile environnementale.
Pour la patronne de l’environnement congolais, précise la même source, la Rdc pays solution signifie trois choses : d’abord, le pays est conscient des enjeux du climat autour de ses ressources naturelles. Ensuite, le pays s’engage à améliorer la gouvernance de ses ressources naturelles et enfin, la Rdc réclame une compensation équitable pour les services écosystémiques rendus au monde par ses forêts, ses tourbières et ses autres ressources naturelles.
« Les travaux préparatoires seront abrités par notre pays et avec deux segments. Le premier segment sera du 1er au 3 septembre sur terrain dans la biosphère de Yangambi, là où nous allons convier les scientifiques pour venir nous donner les éléments de prévention face aux enjeux du climat et on va essentiellement mettre en exergue le rôle des forêts. Lorsqu’on parle des forêts, on ne le dit pas seulement à Kinshasa, la Rdc pays solution, nous devons associer les Gouverneurs de provinces qui ont les forêts dans leurs juridictions », indique la VPM-MEDD Eve Bazaiba Masudi.
C’est ainsi, selon elle, que vous avez cette crème des fils et filles du pays qui dirigent ces provinces au Nord, au Sud, au Centre, à l’Ouest et à l’Est du pays. C’est alors qu’il y aura la réunion ici, le segment des ministres du monde des ministres qui ont dans leurs attributions les forêts, les eaux et l’environnement. L’implication des gouverneurs est très importante, car ce sont eux qui vivent les réalités des enjeux du climat.
Ils doivent être informés des richesses que regorgent notre pays en termes des forêts pour lutter contre le réchauffement climatique. Et ils doivent mettre sur la table leurs besoins en termes de compensation. Lorsque nous allons obtenir cette compensation, ça va s’implémenter au niveau du terrain. Comme vous le savez, le développement commence par la base et c’est là se trouve les Gouverneurs.
Les parties prenantes conscientes de leurs responsabilités
Gouverneurs, vice-gouverneurs et autres représentants de quelques provinces ont échangé avec la Vice-Premier ministre en charge de l’Environnement sur les problèmes inhérents au secteur forestier de leurs entités respectives, la gouvernance forestière, le crédit carbone, les questions liées aux taxes et redevances.
« La VPM nous a invité pour qu’on débatte d’un bon nombre de points. Il y a d’abord le problème de crédit Carbonne, celui de la taxe sur la superficie entre les provinces et la DGRAD et le problème de la Gouvernance forestière. En rapport avec le crédit carbone, le processus est engagé et les choses évoluent bien. D’ici là, ça va devenir opérationnel », indique Pancras Boongo, Gouverneur de la Tshuapa.
Les Scientifiques n’étaient pas en reste. A l’occasion de cette Pré-Cop27, ils proposeront des options pratiques, politiques et scientifiques innovantes en vue de renforcer la protection et la sauvegarde des écosystèmes congolais, tout en encourageant la mise en place d’une stratégie de collaboration entre les scient0i0fiques et les décideurs politiques, en vue d’une meilleure prise en compte des recommandations scientifiques dans la lutte contre le changement climatique dans le bassin du Congo.
« Grâce aux travaux des scientifiques, nous avons pu présenter au monde ce que la Rdc vaut en termes d’identité environnementale. Pour cette COP27, c’est une continuité. Les scientifiques vont réfléchir et nous donner leurs contributions par rapport à ce qui doit être fait pour préserver ces ressources pour les mettre en valeur. Et aussi, qu’est-ce qui est déjà fait en cours. Il y a beaucoup de choses que nos universités font : des recherches actions, des travaux de terrain qui ne sont malheureusement connues. La Cop27 va être une occasion pour les scientifiques de développer un langage avec beaucoup de précisions, parce que la VPM a beaucoup insisté sur le marché du carbone », explique M. Malasi/Conseiller chargé du changement climatique.
Pour une organisation harmonieuse de la Pré-Cop27
Aussi, le type de collaboration envisageable entre la science et la politique du climat afin de promouvoir dans le bassin du Congo, des solutions de développement socioéconomiques intégrant la protection des forêts, la lutte contre la pauvreté et l’amélioration de la desserte en énergie électrique. La VPM à l’Environnement a insisté sur le marché carbone et les potentiels de la RDC pour traduire cette séquestration de carbone en pièces sonnantes et trébuchantes en faveur du peuple congolais.
Les travaux préparatoires visent à assurer une organisation harmonieuse et sans faille de la Pré-Cop27, en vue de la consolidation du leadership environnemental et climatique de la RDC. Occasion pour la VPM d’insister sur le fait que les ressources naturelles de la République Démocratique du Congo sont au cœur de la transition écologique actuelle et désormais au centre du débat sur la lutte contre le changement climatique.
Partenaire du ministère, la société civile environnementale congolaise est également mise à contribution, car son point de vue compte pour la réussite de ce grand événement. « Nous sommes dans un combat de plus de deux décennies et nous avons pas mal d’initiatives en termes de mobilisation et de communication, c’est juste une question de prendre à bras-le corps les initiatives qui existent et les mettre en valeur pour un Congo plus vert et pour que nous soyons appelés pays solution comme nous le voulons », souligne le représentant de la Société civile.
L’organisation de la Pré-Cop27 par Rdc devra davantage placer le pays au centre des enjeux climatiques de la planète, en sa qualité de pays solution à la crise climatique et tirer le maximum des dividendes y afférents en termes de compensations.
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