
Je le savais malade, mais l’annonce faite par mon ami et confrère Yves Buya, ce jeudi 13 octobre 2022 confirmant le décès de M. Kiamuangana Matete Verkys m’a plongé dans un émoi. Ce dernier s’est éteint au Centre Médical de Kinshasa ‘’CMK’’ à l’âge de 78 ans.
Verckys Kiamuangana que d’aucuns qualifie d’homme aux poumons d’acier fut un grand artiste musicien de ce pays. C’était un homme à multiples facettes. Talentueux côté artistique, il était un grand arrangeur, producteur, éditeur, manager (impresario) etc. Dans le monde des affaires, c’était aussi un grand homme d’affaires évoluant dans divers domaines : imprimerie, studio et autres. Et dans le domaine de la presse, c’est fut un éditeur. Il avait son propre journal Le Soir du Galibot. C’est dans le domaine de la presse que nos chemins s’étaient croisés en 1994.
Des souvenirs inoubliables de mon passage dans le journal Le Soir du Galibot
Alors journaliste au Journal ‘’La Conscience’’ du regretté Muissa Camus, j’ai été appelé en renfort dans son journal pour animer la page sportive. Au fil du temps, le Directeur Simon Mbongo, paix à son âme, à qui Verkys Kiamuangana confia la coordination du journal et l’invita à redynamiser ce dernier, me confia une mission à la fois complexe que difficile. Il me proposa 8 pages du journal qui devaient être remplies que des informations sportives. Il fallait rentrer réfléchir et lui faire part de mes propositions comment m’y prendre. C’est alors qu’au lieu de 8 j’ai opté pour 6 pages que j’ai subdivisée : il y avait une page pour le poster géant des équipes ou personnages, une page avec comme rubrique ‘’Que sont-elles devenues ?’’ où je parlais des vieilles gloires toutes disciplines confondues, deux pages consacrées à l’omnisport et le reste devait être consacré à l’actualité. Il fallait par conséquent se mettre à la hauteur de la tâche qui m’attendait. Il fallait se spécialiser au prix de milles sacrifices dans plusieurs disciplines sportives pour répondre au besoin des lecteurs. Avec le recul, je constate avec satisfaction que cela m’a beaucoup aidé à maitriser plusieurs disciplines sportives (grâce à la documentation, participation aux séminaires de formation des arbitres, coachs et autres officiels, rencontres avec des personnes ressources). La mise en œuvre de tout cela avait révolutionné le journal qui petit à petit avait commencé à accaparer l’attention des lecteurs. Le travail abattu en 1994, 1995 et 1996 m’avait valu l’estime de l’éditeur Kiamuangana avec qui je m’attendais à bon terme même lorsque j’ai dû le quitter pour un autre journal. Et plusieurs fois, il m’avait rappelé à revenir. Je me souviens donc de lui comme hier. La qualité de son journal était irréprochable en tout point de vue parce qu’il avait sélectionné les meilleurs journalistes de divers domaines, la sélection des couleurs était bien faite, la mise en page était faite par son fils Christian qui était un as en la matière, la page musicale et culturelle était tenue par un crack du domaine Asimba Baty, le journal était imprimé en papier bonde, l’impression était toujours bonne parce qu’il avait une imprimerie parmi les meilleures et il avait des monteurs spécialisés en cette matière. Je me rappelle de plusieurs éditions qui ont été éditées plusieurs fois à la demande du public. Quand je repense à tout ce que j’ai vécu auprès de M. Verkys Kiamuangana et ce que j’ai pu tirer comme bénéfice de mon travail auprès de lui, je ne peux que lui dire merci pour l’ouverture des horizons qui m’a été offerte. Adieu cher éditeur et merci pour tout. Que la terre de nos ancêtres te soit douce et légère.
Antoine Bolia
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