
Mme Nicole Bunga Mesia, présidente de l’Ong ‘’Letty Eco Bambou et forêts ‘’Lecobaf’’, est initiatrice du Projet de restauration des terres dégradées. Son Ong a bénéficié d’un fond de Fond forestier national pour le reboisement sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo.
Spécialisé sur le bambou, l’Ong Lecobaf a la mission de reboiser dans les milieux ruraux où la population de village extermine les arbres de la forêt pour plusieurs usages comme le charbon etc. Depuis le lundi 18 juillet 2022, Lecobaf a dépêché une délégation de ses membres conduite par M. Hugo Kama (administrateur de Lecobaf) pour mener une étude de faisabilité de restauration des terres dégradées dans les territoires de : Kazumba, Dimbelenge, Demba et Kananga dans la province du Kasai Oriental et au Kasai Central où ils passent par les secteurs, groupements et villages pour sensibiliser la population. Font partie de cette mission les membres de Lecobaf ci-après : Bruno Ndala (chef de service), Guy Roger Ndala (chef de service), Professeur Eustache Kitikwadi Tango (concepteur du projet) et le professeur Theophane Talakwa. Ils étaient au Kasaï-Oriental et maintenant au Kasaï Central. Cette mission a deux phases : 1ère phase= prospection.
Prendre les échantillons du sol, des espèces végétales dans les zones cibles pour l’étude au laboratoire. 2è phase : la formation de la population à savoir l’importance de la forêt. Comment garder le sol fertile pour le champ et l’utilité des bambous pour plusieurs usages. Objectif final, faire face au réchauffement climatique en créant la forêt de bambous où les animaux reviendront comme dans le temps passés. Deux membres du fonds forestier national qui finance ce projet les accompagnent. C’est notamment le Directeur Médard Mutatayi.
Le chef de la délégation Hugo Kama (Administrateur de Lecobaf) explique l’objet de leur mission
M.Hugo Kama explique : ‘’Nous sommes venus ici à Kananga parce que le projet a deux phases. La 1ère phase consiste à l’étude de faisabilité, c’est ce que nous sommes venus faire maintenant. Et la deuxième phase, ça sera la concrétisation ou la plantation. Elle consistera à restaurer la terre dégradée avec des bambous.
Nous faisons d’abord l’étude de faisabilité, c’est-à-dire nous prélevons le sol et nous prélevons aussi les espèces végétales pour analyse. A partir de là nous saurons si le sol est favorable à l’implantation des bambous ou pas. Nous allons circuler dans trois territoires dans les sites le plus dégradé de ces territoires pour faire ces analyses. Après, les échantillons seront envoyées au laboratoire. C’est le résultat du laboratoire qui nous permettra de voir là où on peut implanter les bambous ou pas. Le projet est financé par le fond forestier national. Je tiens à préciser ici que c’est notre présidente de notre Ong, Mme Nicole Bunga Mesia qui avait initié ce projet. Elle est également ambassadrice mondiale du bambou. Nous sommes allés au Fond Forestier National leur proposer un projet d’apprentissage de cartographie des espèces des bambous. Et ils ont accepté de nous accompagner conformément au programme du Chef de l’Etat de protection de l’environnement et de lutte contre le réchauffement climatique’’.
Après leur passage dans différents coins, ils sont passés à la mairie de Kananga pour visiter les érosions de cette ville. Hugo Kama fait le constat suivant :’’Nous avons sillonné cinq communes de la ville de Kananga. Nous avons constaté beaucoup d’érosions et des ravins. Il faut savoir également que nous luttons contre le réchauffement climatique et les effets de gaz à effet de serre pour que le climat s’améliore et retrouve son éclat d’antan’’. Quant au Professeur Eustache Kitikwadi Tango, expert en environnement, il trouve que les responsabilités sont partagées entre les gouvernants et la population quant à la multiplicité des érosions au Kasaï central. Il conseille la population que quand l’autorité dit de ne pas construire à tel ou tel endroit, il faut obéir et ne pas construire, il faut accepter parce qu’il y a des terres qui sont marginales et qui sont fragiles. Si vous construisez dans des tels endroits, vous allez même créer des têtes d’érosions. Et il demande aussi qu’il y ait des collecteurs ou des puits perdus. On doit en outre faire de campagne de vulgarisation et de sensibilisation de changement de mentalités. Le Directeur Médard Mutatayi, l’un de deux représentants du fond forestier national explique que l’une des raisons de leur présence dans cette mission est de comprendre ce que Lecobaf est en train de faire est réel. Parce que quand on finance un projet, on ne doit pas croiser les bras. Et quand on arrive sur place on trouve la réalité qui est sur le terrain, il promet qu’il va plaider auprès de ces chefs pour que l’enveloppe prévue pour cette Ong Lecobaf soit consistante. A un peu près trois semaines de mission, va suivre l’étape du rapport et analyse des données qui prendra peut être un mois. Et Lecobaf va réécrire un nouveau projet et il sera de retour au Kasaï Central pour concrétisation ou la plantation effective des bambous. Il fait remarquer que le sol au Kasaï-Oriental où ils ont séjourné et au Kasaï Central, dans ces deux régions, les sols sont très dégradés. Les terres ne sont plus fertiles. Option envisagée : Il faut planter des bambous pour créer une régénérescence des forêts. Mais avant tout, il faut faire des études. On étudie d’abord le sol, on étudie les espèces végétales voir les variétés des bambous qu’on trouve ici et leur utilisation.
Antoine Bolia
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