
Félicien Kuluta, Directeur général de la Direction générale des recettes de Kinshasa, était hier mercredi devant les journalistes, pour évaluer la santé de cette régie financière de la ville, et en même temps, jeter un coup d’œil sur les réformes initiées, pour une mobilisation accrue des recettes et lutter ainsi contre le coulage des recettes.
Entouré du DGA et de certains directeurs, il a avoué que la DGRK se porte au rythme du pays. « La DGRK se porte bien », tranche-t-il. Devant la presse, il a rappelé que la DGRK avait récemment lancé la télé-déclaration et la digitalisation des paiements comme stratégie pour lutter contre le coulage des recettes.
A l’en croire, cette réforme a pu nous aider à booster les recettes, surtout lors de cette campagne de grande échéance qui portait sur l’impôt foncier et l’Impôt sur le revenu locatif (IRL). « Comparativement à l’année passée, c’est grâce à la télé-déclaration et la digitalisation des paiements que nous avons, au niveau de la direction des impôts, fait les 100% des recettes. Donc, on a doublé les recettes comparativement à l’année passée et aux années antérieures », dit-il.
Et d’expliquer qu’au niveau de la Direction des impôts qui supporte 75 à 80% des recettes de la DGRK, l’année passée, à la campagne de l’impôt foncier, on avait fait un montant de 7 milliards. Cette année, la même direction, avec la télé-déclaration, a fait 14 milliards 900 FC. Soit le double de ce que nous avons fait l’année passée.
« Vous verrez qu’avec les personnes physiques, comparativement à l’année passée, nous avons initié une réforme consistant à faire baisser le taux de l’impôt foncier. Notre objectif était d’élargir l’assiette fiscale et permettre à tous les assujettis de payer cet impôt. On s’attendait à un élargissement de l’assiette qui devait augmenter les recettes. Au début, c’était timide et cette campagne n’a pas tellement payé au niveau des personnes physiques », témoigne-t-il.
Ainsi, ceux qui ont l’habitude de payer, l’ont fait, mais avec un taux réduit. Ceux qui n’ont pas l’habitude de payer, ont refusé carrément de payer. Certains ont estimé que 10$ c’était encore très élevé, alors qu’à l’époque de Kimbuta, on leur demandait 6.000 Fc qu’ils n’ont même pas dû payer. Voilà qui va le pousser à dire qu’il y a un grand travail à faire pour le civisme fiscal. Heureusement, poursuit-il, nous avons prévu pour trouver les recettes et ne pas constater une baisse. Nous avons pensé sur la télé-déclaration, en agissant sur la direction qui porte au moins 75% des recettes de la ville.
Car, si cette direction se porte bien, on ne sentira pas la baisse des recettes au niveau des personnes physiques. Comparé à l’année passée pour les personnes physiques et personnes morales, pour l’IF, nous étions à 11.237.454.805 Fc (de janvier à décembre). Cette année à mi-parcours, pour les personnes morales, c’est 15 milliards et pour les personnes physiques 4.229.138.028, soit 19 milliards FC grâce à la télé-déclaration contre 11 milliards de l’année passée. Heureusement, on a agi sur les personnes morales. Ici, la DGRK est consciente qu’au niveau des personnes morales, tout le monde n’a pas encore déclaré. De même, il y en a qui ont minoré ce qu’ils doivent payer. Ça c’est le travail que les services vont faire à travers les relances que nous allons diligenter d’ici peu, où les gens descendront sur terrain pour vérifier si les déclarations ont été bien faites.
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