
En ce qui concerne les perspectives économiques nationales, le chef du Gouvernement pense que l’activité économique devrait évoluer dans un contexte d’amélioration des conditions intérieures et de bonne tenue des cours des principaux produits de base, à la suite du maintien de la croissance en Chine. Cette situation démontre la résilience de l’économie nationale, justifiée par une croissance soutenue, une maitrise de l’inflation et une faible dépréciation de la monnaie nationale.
Selon les projections du Comité Permanent de Cadrage Macroéconomique, il est attendu au cours de trois prochaines années, une embellie de l’activité économique.
En effet, le taux de croissance se situerait à 6,9% en moyenne de 2023 à 2025 contre une moyenne de 4,7% les trois dernières années, soit une augmentation de 2,2 points.
La croissance pour 2023 est projetée à 6,7%, tirée principalement par la branche « industrie extractive » dont la contribution sectorielle devrait se situer à 3,09 points de croissance, à 2,32 points et à 2,03 points, respectivement en 2023, 2024 et 2025. Elle serait ensuite tirée par la branche « transports et télécommunications » dont la contribution atteindrait 1,05 point de croissance en 2023, 1,08 point en 2024 et 1,10 point en 2025.
S’agissant de la formation des prix intérieurs, il est postulé, sur la période 2023-2025, la décélération de son rythme, sur le court et moyen terme, grâce aux mesures des politiques économiques préconisées dans le Pacte de stabilité signé entre le Gouvernement et la Banque Centrale du Congo.
Certes pour l’année 2023, le taux d’inflation moyen est projeté à 8,9%. Toutefois, il sied de retenir que le taux d’inflation moyen se situerait à 7,1% sur la période 2023-2025, contre 9,7% au cours de trois dernières années, soit un ralentissement de 2,6 points.
En ce qui concerne le comportement de la monnaie nationale par rapport au dollar américain, la bonne tenue de la politique monétaire au cours de la période 2023-2025 permettrait de contenir le taux de change dans les limites acceptables.
Ainsi, le taux de change moyen serait de 2.049,48 FC pour 1dollar américain, soit une dépréciation moyenne de 1,36%, contre 7,27% observée au cours de la période 2019-2021.
Pour 2023, le taux de change moyen serait de 2.021,94 FC pour 1 dollar américain. Quant aux réserves de change, pour la période 2023-2025, elles pourraient atteindre 9 semaines d’importation des biens et services, en moyenne venant de 3,68 semaines accumulées au cours de la période 2019-2021.
Pour ce qui est de « la programmation budgétaire 2023-2025 et la déclaration des risques budgétaires y relatifs », la Loi relative aux finances publiques a introduit l’approche budgétaire pluriannuelle à travers le Cadre Budgétaire à Moyen Terme, qui définit la trajectoire des finances publiques.
Le Cadre Budgétaire à Moyen Terme étant un document de programmation et d’opérationnalisation du Programme d’Actions du Gouvernement, dont la première tranche constitue le budget de l’année, je voudrais ici mettre en exergue, à l’attention de cette auguste assemblée, que celui de l’horizon 2023-2025 adopté en Conseil des Ministres a été préalablement soumis à discussion au cours du Séminaire d’Orientation Budgétaire de juillet dernier.
Il a fait l’objet d’un consensus, à la lumière des recommandations formulées par les parties prenantes au processus budgétaire, particulièrement les organisations de la société civile. Cette pratique procède de la transparence et de la participation citoyenne exigée dans la gestion des finances publiques.
En vue de garantir l’appropriation, la crédibilité et la cohérence budgétaire avec les priorités du Gouvernement inscrites dans son Programme d’action, et implémentées dans le Cadre Budgétaire à Moyen Terme 2023-2025, le Gouvernement a veillé à ce que le profil des dépenses et des recettes défini par les prévisions budgétaires, se rapproche de cette pratique de l’orthodoxie et de la démocratie.
La politique budgétaire envisagée repose, en matière des dépenses, sur la réduction du train de vie des Institutions, le plafonnement de l’enveloppe de rémunérations à 5% du PIB, la priorisation des secteurs de sécurité, de santé, de l’enseignement et de l’agriculture, pèche et élevage, dans l’affectation des ressources.
Quant aux recettes, la politique fiscale devra s’orienter vers la poursuite de la mise en œuvre des mesures définies dans le Cadre Budgétaire à Moyen Terme 2022-2024 et dans la Loi de finances de l’exercice 2022.
Elle devra également consister à la poursuite des réformes fiscales et douanières ancrée fortement sur la digitalisation, la promotion de la culture fiscale, la lutte contre l’évasion et la fraude fiscales par l’intensification des contrôles, ainsi qu’à la poursuite du système des contrats de performance avec les Administrations financières.
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