Session de septembre 2022 : Mission accomplie pour Christophe Mboso

C’est le jeudi 15 décembre dernier que l’honorable Christophe Mboso, président de l’Assemblée nationale a clôturé la session ordinaire de septembre 2022, ouverte dans un environnement politique, sécuritaire, sanitaire et social particulier.

 Essentiellement budgétaire de par la volonté du Constituant, cette session a permis aux deux Chambres du Parlement d’examiner et d’adopter la Loi de finances de l’exercice 2023 et d’offrir ainsi au Gouvernement de la République les moyens nécessaires à la mise en œuvre de son programme.

Sur le plan politique, la session a été dominée par l’amorce du processus électoral devant conduire à la tenue des élections générales prévues en 2023. Avec la publication en novembre dernier du calendrier de différentes étapes de prochaines élections générales par la Commission électorale nationale indépendante, notamment le lancement dès ce mois de décembre des opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs et la tenue effective des élections générales en 2023, il ne fait l’ombre d’aucun doute que la République Démocratique du Congo s’est résolument engagée, de façon irréversible, sur la voie de la consolidation de notre jeune démocratie.

 Sur le plan sécuritaire, la situation a été marquée entre autres par la mise en œuvre des mesures dictées par l’état de siège proclamé dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu en vue de faire face notamment à la persistance des activités terroristes du M23, opérant avec l’appui logistique et financier de l’Armée rwandaise et d’autres groupes armés opérant dans ces deux provinces. Il en est de même de la persistance des conflits communautaires dans le Territoire de Kwamouth ainsi que de la résurgence des conflits liés à la problématique foncière et aux limites des frontières internes.

Toujours dans ce registre, soulignons l’action diplomatique menée par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, laquelle a permis l’intervention des Forces armées des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Est, en soutien aux opérations menées par les Forces armées de la République Démocratique du Congo en vue de l’éradication des forces négatives dans cette partie de la République, sans oublier la condamnation par la SADC et la Communauté internationale de l’implication de l’Armée Rwandaise dans la déstabilisation de la partie Est de notre pays.

 Sur le plan sanitaire et humanitaire, la pandémie à Covid-19 et la situation humanitaire préoccupante créée par l’agression rwandaise dans la partie Est de la République continuent à faire des victimes. « C’est pourquoi j’exhorte le Gouvernement à tout mettre en œuvre pour faire face aux conséquences sanitaires, sociales, économiques et budgétaires qui en découlent et poursuivre les efforts nécessaires afin de maitriser la situation sécuritaire et humanitaire à l’Est », dit-il.

Aussi, au nom de la représentation nationale, du Bureau et au mien propre, je présente les condoléances aux familles ayant perdu les membres de suite des récentes pluies diluviennes qui se sont abattues à travers le territoire national en général et sur la ville-province de Kinshasa en particulier.

 Consolidation de la gratuité de base

Sur le plan social, l’examen du projet de loi de finances a été marqué par la volonté politique de consolider la gratuité de l’enseignement de base et des accouchements, de prendre en charge les consultations prénatales et postnatales dans le cadre de la Couverture Santé Universelle initiée par le Président de la République, l’intensification des efforts de lutte contre la marginalisation et l’inclusion sociale des personnes vivant avec handicap.

Sur le plan économique, le budget a été examiné dans un contexte marqué par le ralentissement de l’activité économique mondiale entrainé par la guerre russo-ukrainienne et la pandémie de la Covid-19 ainsi que la poursuite de la mise en œuvre du Programme de développement de 145 Territoires initié par le Gouvernement, avec comme objectif le développement des infrastructures à la base.

Sur le plan des finances publiques, le Gouvernement s’est assigné comme objectif la poursuite de la mise en œuvre de la feuille de route pour le basculement au budget-programme à l’horizon 2024 comme l’exige la Loi n°11/011 du 13 juillet 2011 relative aux finances publiques.

Comme vous avez pu vous rendre compte à l’occasion de l’examen de la Loi de finances du Pouvoir central pour l’exercice 2023, les recettes prévues sont en constante évolution. Elle a été adopté en équilibre, en recettes et en dépenses, à 32.456.782.809.392,00 (francs congolais trente-deux mille quatre cent cinquante-six milliards sept cent quatre-vingt-deux millions huit cent neuf mille trois cent nonante-deux), soit environ 16.052.273.410 (dollars américains seize milliards cinquante-deux millions deux cent septante trois mille quatre cent-dix).

 Cette Loi de finances prend en compte non seulement certaines des préoccupations quotidiennes des Congolais, notamment dans les secteurs de la Fonction publique, de la santé publique, de l’éducation nationale, de la magistrature, de la défense et de la sécurité, mais aussi les impératifs sécuritaires, le souci de réhabiliter et de construire les infrastructures socioéconomiques de base ainsi que le financement du processus électoral.

 Comme l’a confirmé le Président de la République dans son discours sur l’état de la Nation devant les deux Chambres du Parlement réunies en Congrès le samedi, 10 décembre, l’année 2023 sera une année essentiellement électorale, car l’attention du Gouvernement et de la Commission électorale nationale indépendante sera focalisée sur la mobilisation des ressources internes nécessaires à la réalisation de cette exigence démocratique.

 En adoptant la Loi des finances à près de 402 voix, les Honorables Députés ont démontré l’intérêt qu’ils accordent notamment au social des Congolais, à la sécurité du territoire national, à la poursuite de la mise en œuvre des politiques publiques déclinées dans le Plan National Stratégique de Développement 2019-2023, à la mise en œuvre du Programme de développement de 145 Territoires, à la relance de notre économie et à la consolidation du processus électoral. « Je salue donc les performances réalisées par le Gouvernement dans ces domaines », dit-il.

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