Session du Comité TIFI de la SADC PF : Les panelistes concluent que l’Afrique doit consommer africain

Deux commissions ont exposé, le samedi 26 novembre 2022, en prélude de la 52ème Assemblée des pays membres de la SADC PF qui s’est tenue en vidéo conférence.  Les participants des 15 pays membres ont prêté leur attention d’abord au Comité permanent de l’alimentation, de l’agriculture et des ressources naturelles (FANR) dont les sous thèmes ont répondu à quatre questions à savoir : Comment peut-on aider les citoyens à promouvoir une agriculture de subsistance et une agriculture biologique qui soient exemptes du recours à des engrais et des pesticides toxiques ? Comment les pays deviennent-ils autosuffisants en produits agricoles, ce qui réduit en même temps le coût des importations pour les consommateurs ? Quelles mesures faut-il prendre pour faire diminuer les prix des produits alimentaires pour le consommateur final ?  Et les citoyens doivent-ils être encouragés à produire leur propre énergie non polluante (éolienne ou solaire, etc.) en tant que producteurs indépendants d’électricité ?

Ces sous thèmes ont été développés entre autres par Lorena Mazive, Coordonnatrice des programmes, Instituto para Democracia Multipartidária (Institut pour une démocratie multipartite, Eugenia Masvikeni, experte en énergies renouvelables, Centre pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique de la SADC (SACREEE), Jeffree Rugare, fondateur et PDG du groupe, Global Solar Group, ainsi que les représentants de la FAO Afrique australe, du Bureau régional d’Oxfam pour  l’Afrique australe, de SASOL et de l’ Association de l’industrie minière de l’Afrique australe (MIASA).

Ensuite le Comité permanent du commerce, de l’industrie, des finances et des investissements (TIFI) a eu l’occasion de développer les sous thèmes prévus. Deux interventions majeures ont retenu l’attention des membres participants à cette session de panel présidée par l’Honorable Dithapelo Keorapetse du Botswana. « Si nous ne pouvons pas bouger, alors nous ne pouvons pas faire d’échanges commerciaux », a indiqué Levi Singh, représentant des jeunes en Afrique du Sud a démontré que la jeunesse est de plus en plus impliquée dans le commerce or il a été constaté que l’Afrique ne consomme pas africain. Une problématique que la région devrait solutionner car le Nord n’est préoccupé que par son développement.

Cela s’est démontré entre autres avec la gestion des antirétroviraux, à ce jour, seuls 3 pays de la région sur 5 pays africains produisent et commercialisent les préservatifs. Une production qui ne satisfait qu’à 10 % la demande africaine. C’est pourquoi, un grand travail de conscientisation doit être fait au niveau de la région pour convaincre les africains de promouvoir et soutenir la production locale. Des stratégies devraient donc être trouvées afin d’améliorer la production et investir dans la recherche. Et également s’inspirer de l’exemple de l’Etat chinois qui subventionne les investissements privés de ses ressortissants à travers le monde.

Jacques Makambwe, Secrétaire général de l’Association de l’Afrique australe s’est quant à lui intéressé aux problèmes que rencontrent les femmes dans le commerce transfrontalier depuis la réduction des mouvements des personnes et des marchandises, conséquence de la pandémie à Covid-19. Il a été recommandé que des dispositions légales soient établies au préalable par les Etats pour promouvoir les femmes en matière de commerce transfrontalier car elles sont discriminées. Il faudra entre autres que les Etats procèdent à la finalisation du régime commercial simplifié pour que d’une part les femmes s’impliquent davantage dans les activités commerciales, que les politiques puissent s’assurer qu’il y a une approche transfrontalière pour les femmes et aussi pour les jeunes qui constituent 60% de la population mondiale, et d’autre part le mouvement des petits marchands sera facilité. Certains pays ont déjà finalisé leur stratégie, c’est le cas de la Zambie.

Satisfaite du déroulement des travaux Boeme Sekgoma, Secrétaire générale de la SADC PF a reconnu que la région a pris du retard dans les domaines de la production et de la recherche d’où la création de programme de recherche et d’apprentissage, ainsi que l’accompagnement des pays avancés aux autres pays membres s’avèrent nécessaires.

B.Muzeke

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