
Enfin, l’ambassadeur Alain Atundu Liongo s’en est allé. Il n’a pas tiré sa révérence bien sûr, mais a été remplacé à la tête du Conseil d’administration de la Snel SA. Contrairement à d’autres mandataires des entreprises du portefeuille de l’Etat, Atundu s’en va, mais sans qu’il ne soit inquiété tant par l’Inspection générale des Finances (IGF) que par le Parquet. Les politiciens diraient en Lingala « Maboko pembe » ou sans tâche. Comme pour dire que son successeur peut avoir la paix du cœur, surtout qu’il ne trouvera aucun cadavre dans le placard. « Je n’ai pas de leçon à donner au Président du Conseil d’Administration et au Directeur Général. Et pour cause. Il est désormais de leur responsabilité d’exercer sans complexe, un œil critique et juste sur mon mandat pour conduire la SNEL, SA dans les méandres du fonctionnement quotidien », a-t-il indiqué avec humilité. Voilà le genre d’hommes expérimentés et compétents dont le président de la République a besoin pour la traversée de ce virage décisif de son mandat.
Samedi dernier, dans un climat électrique caractérisé par la présence massive de membres des partis politiques de l’Union sacrée de la nation, le président du Conseil d’administration sortant de la Snel SA, l’ambassadeur André-Alain Atundu Liongo a laissé son fauteuil à son successeur. « Il est enfin parti ! », c’est ce que scandaient certaines langues non pas de gaité de cœur, mais comme bon débarras pour celui qui incarnait la rigueur dans le travail, l’expérience et la compétence.
Atundu s’est ainsi forgé une personnalité à la suite de sa longue expérience ininterrompue au service de l’Etat qu’il sert depuis les années 70. C’est cette expérience qui lui permet de se mettre au service de l’Etat, surtout du président de la République, qui a les mains libres pour le caser où il veut. Sachant que 2023 est une année éminemment électorale, le chef de l’Etat a désormais des gens au sein et en dehors de l’Union sacrée de la nation, capables de l’aider à aborder ce moment difficile.
Pour revenir à la cérémonie de remise et reprise, André-Alain Atundu souligne, toujours poussé vers des nouveaux rivages, emporté sans retour par l’océan des âges, il n’est pas possible de jeter l’ancre un seul jour avant le déroulement de son destin sur cette terre des hommes.
« Pour moi, je viens de tourner une page de ma vie, le dos à SNEL SA et les talons pour continuer sur un autre chemin la réalisation de mon destin ; non pas dans une nostalgie séduisante ni dans une déception revancharde de mon mandat à la tête du Conseil d’Administration », dit-il, avant d’avouer qu’il n’a pas de leçon à donner au Président du Conseil d’Administration et au Directeur Général. Il est désormais de leur responsabilité d’exercer sans complexe, un œil critique et juste sur mon mandat pour conduire la SNEL, SA dans les méandres du fonctionnement quotidien.
A l’occasion de cette séance qui met officiellement fin à mon mandat, conformément aux termes de l’Ordonnance présidentielle, Atundu dit avoir mis à la disposition du Président du Conseil d’Administration, l’ensemble de la documentation concernant les activités du Conseil d’Administration et la gestion du Cabinet.
De mon passage à la SNEL, SA, souligne-t-il, je retiens la nécessité impérieuse de respecter toutes les dispositions en vigueur selon les lois de la République, les Statuts de SNEL, SA et les dispositions pertinentes de l’OHADA dans la transparence et la droiture, d’après les règles de l’administration, afin d’éviter la patrimonialisation de la fonction au préjudice des intérêts bien compris de SNEL, SA et de la République.
« Je voudrais juste saisir la présente occasion pour remercier toutes les Autorités impliquées dans la gestion de SNEL, SA », explique-t-il, avant de remercier le Président de la République, au nom de tous les membres du Conseil d’Administration sortant, pour la confiance témoignée à notre égard pour l’exercice sans entrave de notre mandat.
Au Ministre d’Etat, Ministre du Portefeuille, Atundu salue son leadership dans les relations avec la SNEL, SA. Enfin, l’occasion était trop belle pour ne pas rendre un hommage mérité à tous les Administrateurs, aux Censeurs, au personnel des Organes Délibérants et du Cabinet pour leur abnégation.
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