
Financés par la SICOMINES dans le cadre de la matérialisation de la vision « le peuple d’abord » et au Programme de Développement local de 145 Territoires, les travaux de réhabilitation et la modernisation de l’avenue Nzolana, longue de 8,55 km, ont été lancés par le ministre des infrastructures et travaux publics, Alexis Gisaro. Ce projet a comme finalité d’améliorer la fluidité du trafic, en reliant la Route de Matadi à l’avenue Mama-Yemo et Tourisme, dans le quartier de Kinsuka-Pompage, en passant par l’avenue Marine. Disons que le Ministère des Infrastructures et Travaux Publics prend en charge la sélection et l’établissement des projets, la SICOMINES assure le financement, la SISC est chargée de la construction, l’ACGT supervise les travaux ainsi que leur qualité, tandis que le Bureau de Coordination assume le travail de Coordination générale.
Le Gouvernement de la République et son partenaire la SICOMINES sont déterminés à désenclaver certains coins de la ville province de Kinshasa. Pour ce jeudi 20 octobre 2022, le curseur a été mis sur Malueka et Sanga Mamba dans la commune de Ngaliema, où la SICOMINES va financer la réhabilitation et la modernisation de l’avenue Nzolana, pour un montant d’USD 23 986 953,49. Le lancement de cette Phase 2 marque le début d’un nouveau chapitre de projet d’infrastructures dans le cadre de la coopération sino-congolaise. Cette cérémonie s’est déroulée sous le témoin du Chargé d’Affaires de l’Ambassade de Chine en Rdc, Wang Hailong et de plusieurs invités.
Dans son discours, M. Alexis Gisaro a rappelé que la vision du Chef de l’Etat dans le secteur des infrastructures routières ambitionne la modernisation des voiries urbaines, de manière à fluidifier la mobilité urbaine et par conséquent booster la production des villes, et l’amélioration de la qualité des routes interurbaines afin de réunifier le marché national de la RDC par des échanges économiques de plus en plus importantes entre les différentes provinces du pays.
C’est pour la réalisation de cette vision que le Gouvernement attache une grande importance au programme sino-congolais, dans lequel le volet infrastructures, constitue le principal objectif de la Convention de Collaboration signée en 2008 entre la RDC et le Groupe d’entreprises chinoises CREC et SINOHYDRO. Le volet minier venant en complément pour garantir le remboursement des financements du premier volet.
« Malheureusement, le constat est quelque peu désobligeant en ce sens que le volet minier a pris plus d’importance et des ressources pendant que le financement des infrastructures bas de l’aile … », constate le ministre, qui reste convaincu que la Sicomines, partenaire important dans ce programme va se dépasser pour rééquilibrer la balance de manière à faire retrouver tout son sens à la Convention de Collaboration qui lie la RDC et le Groupe d’entreprises ci-haut citées.
Alexis Gisaro a terminé son intervention par rappeler à la fois à la SICOMINES, à SISC et à l’ACGT que désormais, il faudra prendre toutes les dispositions pour qu’un projet, une fois lancé, s’exécute sans arrêt jusqu’à son terme. Il y va de la crédibilité de vos entreprises et même de la République. « Je ne voudrais vraiment plus rencontrer un tel désagrément. Faites en sorte qu’avant de lancer un projet que tout le financement soit mobilisé afin d’en maitriser et la qualité des ouvrages, pour lesquels nous consentons de payer le prix, et le délai d’exécution du projet », insiste-t-il.
Li Sheng vante la collaboration entre la Rdc et la Chine
Pour sa part, le Directeur général de la SICOMINES, M. Le Sheng a vanté la Convention de Collaboration relative au Développement d’un Projet Minier et d’un Projet d’Infrastructures en République Démocratique du Congo. « Le Projet de Coopération a pour objet de mettre en place le financement pour la construction des infrastructures à travers l’exploitation minière », dit-il.
Il a expliqué qu’il s’agit d’un projet qui ne signifie aucun endettement pour la RDC. De plus, l’État peut avoir accès à 3 milliards dollars de financement pour les projets d’infrastructures sans rien payer avec son Trésor Public. Afin d’améliorer au plus vite l’état des infrastructures en RDC, précise-t-il, la SICOMINES a pris un énorme risque en mobilisant, avant la mise en production du Projet Minier, 400 millions de dollars de financement afin de démarrer les 12 projets d’infrastructures de priorité qui étaient sélectionnés par le gouvernement congolais.
Soulignons que le lancement du projet de l’avenue Nzolana marque le début d’un nouveau chapitre de projet d’infrastructures dans le cadre de la coopération sino-congolaise. « Nous invitons en même temps au gouvernement congolais à continuer à améliorer le climat des affaires, et à renforcer la promotion de la sécurité des entreprises et ressortissants chinois en RDC», indique M. Li Sheng, qui annonce en passant que grâce au soutien et à l’encouragement du Ministre des Infrastructures et Travaux Publics, on envisage de lancer un projet d’infrastructures de 100 millions dollars avant la fin d’année.
La fiche technique du projet
A en croire Charles Médard Ilunga Mwamba, Directeur général de l’Agence congolaise des Grands travaux, la route Nzolana est à classer dans la catégorie des projets complexes de par la vulnérabilité des sites avoisinants à l’érodabilité, le nombre des parties prenantes au projet et le nombre élevé de personnes impactées par les expropriations pour cause d’utilité publique; 310 riverains sont concernés par le processus d’indemnisation à hauteur d’un montant total d’USD 2 681 636,03. L’identification s’est déroulée en 4 lots. Lors du déroulement du lot 1, des négociations avaient permis d’obtenir des expropriations sur base des protocoles d’accord et seulement 16 propriétés avaient été désintéressées. Le reste est pris en charge dans les dossiers. Nous réaffirmons que toute expropriation sera indemnisée.
Une équipe mixte SISC.SA-ACGT est constituée et sera mise à pied d’oeuvre du 21 au 28 Octobre 2022, pour approprier le fichier à l’aide des données géo référencées afin de bâtir la cartographie définitive des candidats à une juste indemnisation.
Aussi, pour dégager l’emprise nécessaire aux ouvrages, il faut en plus s’attendre à d’importants travaux de délocalisation des réseaux et câbles souterrains ; c’est la raison de compter sur la collaboration efficace avec la SNEL et la REGIDESO. A l’aide des équipements de détection, une équipe technique de l’ACGT présentera un rapport actualisé des réseaux enfouis dans l’emprise.
Depuis la réception provisoire de la Phase I à ce jour, il s’est écoulé 59 mois. Ce long délai d’immobilisation du chantier a été à la base du développement d’autres poches d’érosion, menaçant les ouvrages déjà construits. Il a aussi nécessité l’actualisation des plans d’exécution, en vue de tenir compte du nouvel environnement du Projet.
Jean-Marie Nkambua
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