Transport par voie ferrée : par où commencer ?

À cette question, cet expert en import et export, en même temps cadre à l’ex-Onatra indique que « nous avons 350 Km qui sont indispensables, surtout que la Rdc est presqu’enclavée et n’a d’accès à la mer que par Banana. Il y a au départ de Kinshasa, la difficulté de naviguer. On n’a que la route et le chemin de fer. La route était prévue pour être un secours au cas où il y avait des activités particulières pour le chemin de fer. Et la voie tout à fait indiquée, c’est le chemin de fer. Le chemin de fer Matadi-Kinshasa a été construit pour assurer un trafic de 5 millions des tonnes l’an ».

M.Hyacinthe Dzogolo renseigne toutefois qu’il y a presque 35 ans « lorsque j’ai été engagé, on faisait 1 millions à 1,2 millions des tonnes l’an, c’est-à-dire en moyenne, 90 à 100.000 tonnes l’an. Aujourd’hui, je suis triste de vous dire que quand on réalise 10.000 tonnes le mois, soit 120.000 tonnes l’an, on est heureux d’avoir fait quelque chose». Donc pour lui, il faut commencer par réhabiliter le chemin de fer Kinshasa – Matadi, « parce que tout ce qui est produit ou importé, passe par la route et celle-ci est couteuse et ça se répercute sur les consommateurs».

« Si vous prenez 10 centenaires par voies de rail, vous attendrez Kinshasa à moindre coût que si vous le faites par route. Il faut commencer par Kinshasa-Matadi, réhabiliter ça », exhorte-t-il. 2ème priorité, les zones minières, classifie-t-il. « Il faut réarranger tout le réseau du Sud-Est, de l’ex-Katanga en général. Évidemment, n’oubliez pas les gens du Nord, parce que le grenier de notre pays c’est l’Ituri. Il faut amener toute la production vers Kisangani, le centre de consommation », a-t-il conseillé.

Concernant le réseau de chemin de fer interurbain, l’expert Dzogolo avoue que Kinshasa a déjà l’avantage, vers les années 80, d’avoir 50 Km de rail. Donc on partait du centre-ville vers l’aéroport, du centre-ville vers Matete et du centre-ville vers Kinsuka. Le centre-ville à Kitambo, la voie n’existe plus et vous pourrait vous arrêter à Kitambo. Et même là, si vous passez par Socimat, il n’y a plus de rails.

Pour ce qui est des routes, il y a celles qui sont nationales et d’autres provinciales. « Au sujet des routes de desserte agricole, elles méritent toute notre attention. Au lendemain des rebellions des années 60, on parlait de l’exode rurale. Une ville qui ne comptait pas 1 million d’habitants au 30 juin 1960, voilà qu’aujourd’hui il y a une explosion démographique. Ceci se traduit par le fait que tous nos villages ont été abandonnés. Il y a une autre raison, quand les villages sont abandonnés, c’est parce que le paysan a des difficultés pour évacuer ses productions, parce qu’il n’y a aucune voie de desserte carrossable et qui permet au paysan de vendre son produit à un véhicule qui passe. Ça c’est un autre chapitre. Ceci pour permettre d’amener la récolte dans un point où elle serait transportée dans le train ».

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