
Une fois de plus, le ministre de l’Urbanisme et Habitat, Pius Muabilu Mbayu Mukala a été saisi d’un cas de spoliation. Seulement, il ne s’agit pas d’un bien du domaine public ou privé de l’Etat, mais de l’Eglise catholique, mieux, de la paroisse Saint Raphaël, située dans la commune de Limete (Kinshasa). En réalité, il s’agit d’une maisonnette construite dans l’enceinte de cette paroisse, en violation du code de l’Urbanisme de 1957 et de l’Arrêté interministériel sur les servitudes 1983. Selon ces textes, on ne peut construire sur les servitudes sans l’autorisation du Ministère de l’Urbanisme et Habitat. La dame Mbombo Mamba ou son représentant est invité au cabinet du ministre pour présenter tous les titres parcellaires et entre-temps, toutes les constructions sont suspendues sur la servitude.
Il n’arrive pas tous les jours que le ministre d’État, ministre de l’Urbanisme et Habitat puisse abandonner son cabinet pour effectuer une descente sur terrain, plus précisément à la paroisse Saint Raphaël de Limete à Kinshasa, victime de spoliation de la part d’une dame répondant au nom de Mbombo Mamba. Cette congolaise réside en France, pays respectueux des normes urbanistiques. Cette dernière détient même un numéro cadastral.
« Vous voyez la petite maisonnette qui est là , dans l’enceinte de la parcelle de Saint Raphaël sous prétexte que ça serait une parcelle d’une dame qui s’appellerait Mbombo Mamba. A ce stade, je veux demander une chose à cette dame : qu’elle vienne chez nous au cabinet avec tous les documents qui lui permettent de faire tout ce qu’elle a fait », dit-il.
A l’issue de cette descente, le ministre a convoqué respectivement la dame citée responsable la spoliation, le chef de division urbaine de Limete à se présenter d’urgence avec tous les documents en sa possession, afin d’établir les responsabilités.
Pour Pius Muabilu, c’est inimaginable pour quelqu’un qui prétend avoir une bonne éducation, qui prétend vivre en France et qui sait que dans ce pays, on ne peut pas construire sur les servitudes sans autorisation de l’Etat. Quelqu’un qui sait que nos lois, que ça soit le code de l’Urbanisme de 1957 ou l’Arrêté interministériel sur les servitudes 1983, interdisent de construire sur les servitudes sans l’autorisation du ministère de l’Urbanisme et Habitat.
Pius Muabilu qui appelle au bon sens les praticiens du droit, que ça soit les magistrats ou les avocats, ne trouve pas juste que les magistrats puissent couvrir ces irrégularités. Il ne voit pas non plus comment un avocat peut défendre une telle cause.
« Tout ce que moi je suis en train de regretter, c’est le fait que tout ceci se passe sous l’œil des gens qui ont étudié, des intellectuels, des gens formés, qui acceptent que de telles choses puissent se faire. Si on commence à faire du mal même à l’Eglise, qu’est-ce qui nous reste encore ? Ce que nous pouvons hériter de mieux de nos parents, c’est l’éducation. Je suis en train de me battre, sur instruction du président de la République, pour mettre de l’ordre. Et chaque jour on vous appelle pour vivre des choses comme ça, c’est inadmissible. Je demande à mes frères et sœurs praticiens du droit (magistrats et avocats) de réfléchir deux fois avant de défendre ou de trancher sur ces genres de choses », martèle-t-il.
Soulignons que le spoliateur qui a violé la réglementation sur les servitudes, ne détient aucun avis urbanistique reçu auprès du ministère de tutelle, a envahi le petit boulevard de la première rue sur le rayon de courbure. Sa petite maisonnette construite comme mise en valeur appuyée d’un numéro du cadastre encombre la beauté architecturale de l’Eglise Saint Raphaël, a fait savoir le directeur de l’inspection de la division urbaine de l’urbanisme Pacifique Kaoze.
Le Ministre de villes qui n’a pas toléré ce genre de comportement incivique dans son secteur, promet d’agir conséquemment face à ce cas de récidive et de violation flagrante.
Le Warrior Muabilu qui tient à matérialiser la vision du Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi dans ce secteur déclare qu’il ne reculera pas en dépit d’une vague de pressions pour obstruer ses actions.
C’est ici que Muabilu a affirmé qu’on ne blague pas avec l’Etat. « Chaque jour qui passe, je rappelle à mes compatriotes que l’Etat ne meurt jamais. Les biens de l’Etat ne sont pas aliénables, sont imprescriptibles », dit-il, avant de promettre prendre des mesures, parce qu’il connait bien le circuit. Et de soutenir que ce ne sont ni les intimidations ni les menaces qui vont me faire reculer. Si le Chef de l’Etat vous parle de l’Etat de droit, c’est un slogan de sa campagne et il sait de quoi il parle. Tout ce temps qu’il a passé dans l’opposition, c’est pour parvenir à un Etat de droit. Celui-ci veut dire : le respect des lois de la République. Il ne faut pas que nous soyons une moquerie de la communauté nationale et internationale.
Jean-Marie Nkambua
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